COMMUNIQUE DE PRESSE
Organisons autrement l’urbanisation de façon maîtrisée et durable, respectueuse des droits fonciers des personnes,de manière à prévoir des espaces agricoles afin de soutenir la sécurité alimentaire en Côte d’Ivoire
Abidjan, le 29 janvier 2024
Organisent cette conférence de presse pour informer l’opinion et les pouvoirs publics sur les constats et propositions à l’issue de la 4ème édition des assises nationales sur le foncier en Côte d’Ivoire tenue du 18 au 19 décembre 2023 à Latrille Events.
I.CONTEXTE ET ENJEUX
Depuis 1960, la Côte d'Ivoire considère l'urbanisation comme un élément clé de son développement. Ce choix politique a permis la mise en place d’une armature urbaine dans laquelle les villes contribuent significativement au développement socio-économique du pays (ONU-Habitat Côte d’Ivoire Rapport pays 2023).
Cependant, depuis les années 1980, les ressources financières ont diminué, et les troubles politiques entre 1999 et 2011 ont freiné la planification urbaine. . Ainsi, les villes du pays ont subi, à des degrés divers, une détérioration de la qualité du tissu urbain, un accroissement des inégalités de revenus, un déficit en logement et un étalement non contrôlé.
Selon ONU-Habitat Côte d’Ivoire Rapport pays 2023, cet étalement incontrôlé des villes relève du décalage entre les résultats actuels et les prévisions en matière d’urbanisation et explique tous les dysfonctionnements constatés avec cette urbanisation galopante.
Selon le Recensement Général de la Population et de l’Habitat 2021, le nombre de villes de plus de 100 000 habitants est passé de 8 en 1998 à 17 en 2021. En effet, 15 428 957 (52,5%) personnes vivent dans les villes contre 13 960 193 (47,5%) en milieu rural). Le Rapport pays 2023 de ONU-Habitat Côte d’Ivoire estime que le taux d’urbanisation qui était de 14% en 1960 est passé à 32,0% en 1975 à 52,5% en 2021. La ville d’Abidjan, à elle seule, concentre 36% de la population urbaine, suivie de la villa de Bouaké qui concentre 4,7% de la population urbaine.
Les villes connaissent donc une explosion de leur population, les infrastructures indispensables au développement économique, à la protection de l’environnement et à la qualité de vie des citadins, font défaut[1].
Pour la Banque Mondiale, afin d’espérer le niveau de revenu intermédiaire d’un pays, celui-ci devra donc bien gérer et rationaliser son urbanisation, puisque les villes sont des moteurs de croissance[2].
Ce contexte amène tous les acteurs notamment la société civile à travers la plateforme ALERTE-Foncier à approfondir la réflexion sur les enjeux et impacts de l’urbanisation galopante sur un espace vital que constitue le domaine foncier rural.
II.CONSTATS
Selon les conclusions de la 4ème édition des assises nationales sur le foncier rural, l'urbanisation en Côte d'Ivoire souffre de l’application ou de la mise en œuvre des procédures établies. Outre son impact sur les procédures de sécurisation foncière et de lotissement, sur les droits fonciers des populations (certificat foncier et titre foncier), l’urbanisation impacte également le cadre de vie, l’environnement et la sécurité alimentaire. Elle réduit l’espace rural, l’engloutit et ne préserve pas suffisamment les espaces agricoles et environnementaux au niveau urbain et périurbain. En somme, l’urbanisation impacte négativement le niveau de vie des populations.
Prenant la mesure de ces impacts, la plateforme ALERTE-Foncier et ses partenaires voudraient attirer l’attention de tous les acteurs sur les risques de disparition des territoires de village et d’insécurité alimentaire auxquels la Côte d’Ivoire s’expose dans sa marche actuelle d’une urbanisation non maîtrisée .
Aussi, la plateforme ALERTE-Foncier recommande-t-elle les actions suivantes pour une urbanisation davantage maîtrisée .
III.PROPOSITIONS
AU TITRE DES ACTIONS GENERALES
AU TITRE DE LA SÉCURISATION FONCIÈRE POUR PRÉVENIR L’URBANISATION GALOPANTE
AU TITRE DU DEVELOPPEMENT RURAL, AGRICOLE, ENVIRONNEMENTAL ET DE LA SECURITE ALIMENTAIRE EN COTE D’IVOIRE
AU TITRE DU LOTISSEMENT OPÉRATIONNELLE ET DURABLE EN CÔTE D’IVOIRE